Chaque jour, dans le vieil entrepôt désaffecté, le projet 41, torse et pieds nus, enchaîne d'un seul tenant des milliers de tractions sur un doigt, immédiatement suivi d'autant de pompes sur une main et d'abdo.
Comme punching ball, il se sert d'un bloc de béton armé suspendu par une chaîne. Il tape dessus, poings, pieds, bras, jambes, avec fureur jusqu'à ce que qu’il soient en sang et que perce sous sa chair déchirée l'adamantium qui arrache de gros éclats de ciment. Il ne faut quelques secondes à ses blessures pour se refermer. Et il recommence encore et encore.
Puis il court sur place pendant des heures ou répète inlassablement les exercices des 227 arts martiaux qu'il connait.
Son entretien à tout de l'automatisme d'un robot. Tous ses gestes sont d'une précision machinale. Il semble infatigable et semble le regretter.
Rien ne parvient à lui ôter le kaléidoscope d’images qui tourne incessamment dans sa tête : Arme X, ses victimes, Andreya, Magneto, Jean... Jean !
La bête tourne en lui comme dans une cage menaçant à tout moment d’en attaquer les barreaux.