Dans le Grand Hall de la Gare [pv Dark Wolwerine]

Immeubles, appartement de Nefertari.

Nefertari posait pour la première fois ses pieds dans la Grande gare centrale, puisqu'elle était arrivée dans le pays par la voix aérienne. La forte affluence rendait ce lieu horrible pour certains, Nefertari, elle, le trouvait plutôt extrêmement vivant, carrefour des civilisations, des événements, des modes de pensées, et des hommes en général.

Elle rentra dans un bar aux fauteuils pourpres et au comptoir faussement laqué, et commanda un café bien serré. Sans sucre. En attendant sa commande, elle se retourna vers la porte d'entrée par où transitaient nombre de personnes. Une question vint effleurer son esprit : combien d'entre eux étaient des mutants ?

En professionnel, Nefertari a repéré le mutant juste à la bonne distance pour pouvoir encore choisir quelques options : fuir, se battre ou discuter.
C'est pour ça que le projet 41 l'avait contacté. En plus d'être une mutante, elle était de ses professionnels avec lequel il avait l'habitude de travailler quand il était à Arme X.

Le nouvel arrivant est vétu d'un lourd manteau de cuir à capuchon, d'un pull de grosse laine, d'un épais jean et d'imposantes chaussures de sécurité. Il avance d'un pas ferme et traverse tranquillement le hall de la gar en direction du bar dans laquel a trouvé refuge la mutante. Il entre et se dirige droit sur elle pour s'assoir en face d'elle. Il annonce sans ménagement :

- Je suis prêt. On part aujourd'hui. Finissez votre café et on y va.

Il sort une liasse de sa poche et jette négligement un billet sur la table.

A peine le barmaid avait-il apporté son café qu'une ombre se posa sur la table, aux contours humains, bien heureusement. Une voix, puis un billet qui tombait.

"Oh, bonjour à vous aussi."

Elle savait qui était son interlocuteur, aussi ne prit-elle pas la peine de le regarder avant d'engloutir sa boisson chaude - qui lui brûla d'ailleurs la gorge ainsi que la langue mais ce n'était guère important. Elle fit claquer sa langue contre son palais, puis se leva, sans oublier de prendre son sac.

Enfin, elle leva le regard vers son employeur, et lui fit un sourire plein de confiance, quoiqu'enmprunt de professionalisme. Un sourire de mercenaire...

"Alors, allons-y... est-ce que je dois passer récupérer quelques... affaires utiles à mon appartement, ou est-ce qu'on y va tout de suite, et vous avez de quoi ?"

Elle posa un long regard sur le serveur qui, tout en prenant tasse et billet, laissait traîner une oreille vers eux. Le jeune homme déguerpit, alors elle dit sans détours :

"A vous de voir, mais j'imagine que vous avez pensé à tout le matériel nécéssaire à notre plongée. N'est-ce pas ?"

Puis elle lui emboîta le pas.

Le colosse regarde la jeune femme se levait. Il fait de même et se place à coté d'elle pour sortir du café.

- Tout est prévu. J'ai le matériel dont vous avez besoin.

Il avance à grand pas pour traverser la gare quand soudain il s'arrête.
Il hume l'air à la manière d'un animal sauvage. Il fronce les sourcils. Pour lui même il murmure :

- C'est impossible.

Sa posture se tend insensiblement vers une attitude d'attaque.
Nefertari perçoit alors, avec ses sens humains aiguisés par des années de baroud, les mouvements de mise en place d'un coup de filet musclé. Ce sont des professionnels, des militaires en tenue civil mais lourdement armés. Ils sont en tain de cerner le hall de la gare. Doucement le mutant dit :

- Tirez vous. Ils m'ont retrouvés. C'est moi qu'ils veulent

Nefertari avait effectivement senti que quelque chose n'allait pas dès qu'ils avaient mis le pied hors du café. Elle frissonna d'un froid qui n'existait qu'en elle, l'une de ses dagues déjà sortie contre sa paume, mais encore invisible à l'oeil non exercé. Elle vit plus qu'elle ne sentit la tension du mutant près d'elle. Il avait serré les poings, les dents, et son regard déjà dur devenait d'acier.

"Tirez vous. Ils m'ont retrouvés. C'est moi qu'ils veulent."

"Nous sommes associés, ceci est hors de propos. Je ne peux pas tous les repérer, j'en vois déjà cinq derrière vous, combien en 'sentez'-vous ?" énonça-t-elle tout en mimant une conversation enjouée, afin que leurs ennemis ne devinent pas leurs intentions, vu qu'ils étaient encore loin d'eux, mais malheureusement présents.

Décidément cette fille lui plait, elle a du cran.

Le projet 41 sert les dents et murmure à l'adresse de le jeune femme.

- J'en sent une vingtaine, tout autour de nous. Pas des rigolos. Il y a un commado d'intervention en entier. C'est dans leur méthode. Ils sont disciplinés et préparés à m'affronter. Ils portent des gilets pare-balles. Ils sont armés de grenades fumigènes et de pistolets mitrailleurs chargés de doom-doom.

Il étire son coup et le fait craquer. Il en profite pour repérer une nouvelle fois la zone :

- C'est du trop gros calibre pour toi ma jolie et du trop petit pour moi. Ils ne veulent pas me tuer. Leur truc c'est de me clouer au sol. Ils me veulent vivant. Et là ils se fouttent le doigt dans l'oeil très profond.

Le visage du mutant se rembrunit encore jusqu'à devenir bestial. Il grogne.

Nefertari écouta en silence la description du matériel et des moyens dont disposaient leurs ennemis. Soit, c'était un fait établi : ils étaient dans la merde ! Toutefois, elle tiqua sur trois points successifs lorsqu'il lui dit :

"C'est du trop gros calibre pour toi ma jolie et du trop petit pour moi. Ils ne veulent pas me tuer. Leur truc c'est de me clouer au sol. Ils me veulent vivant. Et là ils se fouttent le doigt dans l'oeil très profond."

Elle répondit, à la fois souriante et décidée :

"Premièrement, ne m'appellez pas "ma jolie", nous sommes loins d'être intimes. Deuxièmement, j'aimerai bien en savoir plus sur vous, tout rapport avec le premier point exclu, car je doute que nous allions cueullir des paquerêttes à Alkali Lake, et j'imagine qu'il sont là pour nous empêcher d'y aller. Troisièmement : pour moi seule, ils sont trop nombreux, mais je peux inviter des alliés innatendus..."

Ce disant, elle ouvrait son esprit sur un autre monde, rempli de bêtes féroces, avides de sang, de combat et de mort. Elle n'avait qu'à faire un geste, et les démons surgiraient de nulle part dans un nuage de noirceur, n'importe où, n'importe quand. Directement sur leurs ennemis, si elle le voulait.

Mais 20, c'était beaucoup, même pour un être formidablement fort et félin, tel que son associé, elle-même, et ses démons. Elle sourit : intéressant défi...

Soudain la double-vue de Nefertari se brouille... quelque chose d'inattendue s'agite au fond des enfers...

Pour lui même le colosse grogne en secouant la tête, les yeux étrécis :

- Adorable.

Les soldats du groupe d'intervention suivent le plan d'action à la lettre. Il se déplacent de concert avec efficacité dans une manoeuvre d'encerclement qui n'est pas sans rappeler une battue de chasseur de fauve.

La perception du monde du mutant commence une folle rotation qui lui montre les positions de ses proies. Il ne remarque rien du trouble de Nefertari.

Les commandos attrappent dans leur manteau les pistolets mitrailleurs armés, crans de sécurité enlevés, prêts à servir. Ils ne feront aucune sommation. Ils se préparent à ouvrir le feu dans la foule !

Entre ses dents, le colosse gronde à la jeune femme :

- Fais de ton mieux. A tout de suite.

Les percuteurs s'emballent, crachant des flammes par les canons des uzi. Les projectiles meurtriers traversent la gare sur une vingtaine de mètre avec des sifflements meurtriers pour venir se planter profondément dans les manteau du projet 41, projetant des giclées de sang dans tous les sens. Les balles éclatent atrocement les chairs. Le colosse s'effondre sur le dallage du hall maculés de sang.

Quelques balles perdues vont se planter dans les murs, ne faisant miraculeusement aucun dommage collatéral.
Le silence tombe durant une seconde. Puis les badauds commencent à paniquer alors que tout est fini : ça hurle, ça crie, ça essaie de sortir. Les soldats ne remarque rien. Ils s'approchent encore et ouvrent à nouveau le feu, secouant le corps d'un nouveau soubresaut. C'est seulement là que l'un des commandos sort une carte et la montre bien haut en déclarant :

- FBI. Ceci est une opération fédérale. Merci de gagner rapidement les sorties les plus proches, sans panique.

Personne ne fait attention à Nefertari pourtant juste à coté du corps, encerclée par les soldats. La gare se vide.

Alors que son associé venait de bondir vers leurs ennemis, quelque chose la troubla. Un être, tout au fond de son esprit, ancré dans cet autre monde, et qui... le fauve !

Nefertari écarquilla les yeux sous le coup de la douleur. L'impression que des centaines de poignards la transperçaient de l'intérieur vers l'extérieur ne la quitta pas lorsqu'elle entendit le mutant l'appeller depuis... l'intérieur d'elle-même.

D'abord tétanisée, ne remarquant pas que son associé venait d'être abattu, elle tenta de repousser l'envahisseur, ainsi que ses doutes et ses questions qui l'assaillaient : que faisait-il là, dans ce monde parrallèle, où les démons sont rois ? Elle croyait que ces visions nocturnes n'étaient que des cauchemars, et non de véritables appels à l'aide !

La douleur s'accrut, elle se tordit, sans tomber toutefois. La main sur son ventre, l'autre sur sa bouche, la nausée grandissante, elle vacilla, se reprit, fit un pas, et ferma les yeux.

Il fallait qu'elle le repousse, la situation réelle était trop urgente pour qu'elle se laisse submerger. En désespoir de cause, puisqu'elle n'y arrivait pas - le fauve revenait à l'assaut de sa conscience à chaque fois qu'elle tentait d'invoquer un démon - elle appella ce dernier :



"Stop ! Arrête ! C'est urgent, je dois me servir de mon pouvoir, laisse-moi passer ! Mes démons doivent sortir. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais dès que tout ça sera fini, dès que la mission que je dois accomplir le sera, je m'en occuperai. Pitié... j'ai besoin de mon pouvoir. Laisse-moi l'utiliser, mets toi hors du chemin de mes démons."



Le fauve se 'leva du milieu', elle sentit enfin son pouvoir grandir, revenir, et la porte de son esprit s'ouvrir totalement. Le fauve était toujours là, présent, mais il n'était plus 'sur le seuil'.

Nefertari avait jusqu'à présent fait fit du malheur de son associé, de ses douleurs, des balles qui l'avaient transpercé, de la foule paniquée, et du reste, mais elle rouvrit les yeux.

L'un des hommes allait tirer une nouvelle balle. Nefertari eut un hoquet, une idée soudaine, un allié supplémentaire, et un problème résolu. Elle 'murmura' mentalement au Fauve :



"Si tu le peux, sors après les démons. Je laisserai mon esprit ouvert un tout petit peu plus longtemps que nécessaire, mais pas trop, sinon ça me videra de toute force. Saisis cette opportunité."



Puis elle ajouta, à voix haute, à l'adresse du soldat qui allait soigneusement mitrailler le corps encore chaud de son associé :



"Je serai vous je ne ferai pas cela."



L'homme leva le regard vers elle, comme s'apercevant à peine de sa présente, et une expression de pure terreur glaça ses traits.

Comme une ombre chinoise, en transparence avec le visage de la mutante Egyptienne, se dessinait les contours d'un facies démon pour le moins impressionant. De ses mains jaillit une ombre collante et gluante, qui déversa au sol une dizaine de petits démons gris, aux yeux de feu, aux dents longues et aux griffes acerées. Puis d'elle-même jallit un démon plus imposant, plus impressionant, plus puissant.

Un chat énorme, à la queue de feu, qui sauta sur le soldat et lui lacéra le visage avant de cracher une flamme, et de le brûler.

Le mutant baigne dans son sang, sur le ventre.

Les soldats se retournent pour faire face à la nouvelle menace. Ce sont des hommes d'expérience, doués d'un efficace sang froid et surtout habitués depuis plusieurs années à combattre des mutants de toute sorte. Mais apparement rien ne les avait préparé à affronter ça : cette chose caché dans la peau d'un félin noir sombrement incandescent qui déchiquettent avec violence l'un des leur.

Il leur faut une seconde pour réagir. Ils soulèvent leurs armes automatiques et ouvrent le feu sur la chose.
Les balles sifflent, se plantent dans le chat démoniaque et lui arrachent des giclés d'une substance corrosive noire qui disparait rapidement en poussière.

*Trop petit calibre pour moi, trop gros pour toi !* le singea-t-elle, mentalement, alors que son associé gisait au sol, dans une mare de sang, immobile. Nefertari se retrouvait seule face à une vingtaine de soldats armés et entraînés.

Si la scène s'était passée ailleurs, elle n'aurait eu aucun remords à s'attaquer pour de bon à ces hommes, mais tout se passait dans un lieu public. Elle tremblait : elle ne voulait pas imposer ce spectacle morbide aux enfants, à leurs parents, à ces vies que ce combat pourrait gâcher autrement que par la mort directe...

Autour d'eux, personne. Tout le monde était sorti.

*Très bien.*

D'une main, elle invoqua d'autres démons : quelques petits qui sautèrent au visage de certaines humains, d'autres, plus gros, qui crachaient un feu liquide - de la lave - qui faisait fondre le sol sur quelques milimètres avant de refroidir et de durcir.

"Attaquez." ordonna-t-elle.

De son autre main, elle avait sorti son arme à feu - un Smith & Wesson qu'elle affectionnait particulièrement - et tirait une balle dans le coeur du malheureux que le démon chat avait choisi comme premier 'repas', qui était encore vivant mais en pitoyable état.

Cinq balles dans son chargeur, et ce serait autant d'ennemis éliminés, espérait-elle. Elle tâta le cou de son associé, cherchant le poux qu'elle trouva faible mais régulier, et s'engagea à son tour dans la bataille, entre démons et ennemis.

Les commandos ouvrent le feu libèrant une tempète de flammes et de métal dans le hall de la gare. Les plaques de marbres qui recouvrent les murs explosent littéralement sous les impacts. Des éclats giclent dans tous les sens et relachent une quantité impressionnante de poussière.
Les formes physiques des démons de Nefertari n'y résistent pas longtemps et très rapidement ne reste que le gros chat noir qui clairsème les rangs de ses adversaires. Mais son apparence tangible commence à céder aux assauts des balles téflon.

Les survivants trouvent refuge derrière les colonades et nourrissent un tir croisé permanent qui oblige Nefertari a trouvé rapidement un abri dans le brouillard de poussière de marbre.

Nefertari constata que ses démons mineurs se faisaient descendre les uns après les autres. Forte de cette constatation, elle tenta d'en invoquer d'autres et de manière suffisamment régulière pour y palier mais les ennemis étaient trop nombreux.

D'un coup d'oeil, elle en compta encore au moins dix de vivants. Neuf, avec celui que le chat-démon venait de décapiter, littéralement.

Soudain, elle vit que les soldats s'étaient retranchés derrière les colonnades, et s'apprêtaient à faire feu.

Alors qu'une première salve tombait autour d'elle, Nefertari se jeta au sol, renversant près d'elle une table qui la cacherait. Elle se roula en chien de fusil, l'arme serrée contre elle comme la pluie de balles ne cessait pas autour. D'une main, elle protégeait ses yeux du ciment que chaque projectile arrachait au sol de la gare.

La fusillade souleva tant et tant de poussière qu'elle se mit à tousser, puis, soudain, le silence.

Nefertari sortit un couteau, se retenant de tousser à nouveau. Ils allaient la croire morte, s'approcher, et elle en aurait un ou deux. Dans son esprit, elle prépara de nouvelles invocations.

*Mais où est passé mon démon majeur ? le chat noir ? !*

La réponse fut un rugissement puissant qui émanait de l'endroit où reposait son associé. Les pattes entourant son cadavre, le démon le protégeait, empêchant de ce fait l'accès à Nefertari également. Il cracha une flamme immense qui lécha les vêtements de trois soldats. Immédiatement, ces derniers s'enflammèrent. Les torches vivantes coururent un instant avant de s'effondrer au sol, pas encore mort, mais bien carbonisé.

Nefertari esquissa une grimace dégoûtée, mais elle ne ressentait aucune pitié. C'était juste l'odeur qui se dégageait qui la gênait...

En même temps, elle réfléchissait aux différentes manières de mettre son associé, si faible et proche de la mort était-il, à l'abri de tout cela...

Nefertari ne peut voir le corps du mutant. La poussière dans l'air crée une brume qui limite la vision à quelques mètres.

Puis soudain des commandos ouvent à nouveau le feu transformant le hall de gare en une réplique miniature de l'enfer. Enfer dans lequel les créatures évoquées par la mutante ne dépareilleent pas et attaquent avec violence et sauvagerie.

Les soldats semblent partout. Ils ont encerclé la jeune femme.

Le commando envcoya une nouvelle salve. Nefertari se jeta encore au sol, se protégeant tant bien que mal. Un cri, étouffé et étranglé, sortit de sa bouche comme une balle effleurait son épaule, ayant failli la toucher pour de bon. Elle passa une main fébrile sur la blessure artificielle puis se demanda s'ils n'avaient pas apellé des renforts pour être aussi nombreux.

*Je ne peux pas combattre, on doit fuir ! Bon, je vais envoyer mon scarabée sacré, il les comptera pour moi, et je vais nous sortir de là. Le démon majeur se dissipera seul, il ne craint rien.*

Nefertari posa son index droit sur sa joue, où se trouvait le tatouage d'un petit scarabée Egyptien, symbole sacré dans ledit folklore. Etrangement, la chose se détacha de sa peau pour devenir... vivante.

*Trouve-les, compte-les !* pensa-t-elle très fort. L'insecte s'envola rapidement pour silloner la pièce remplie de poussière et tenir le compte à sa place. Être ses yeux.

Puis elle avisa l'endroit où se situait le corps du mutant pour lequel ils faisaient tout ça. Elle ne le voyait plus ! Il y avait trop de poussière, blanche et âcre, piquante et sèche ! Nefertari ferma les yeux.

*Démons, j'ai besoin de n'être qu'une ombre entourée d'ombre...*

Aussitôt, son esprit ouvert, une petite créature se posa sur son épaule... et l'entoura immédiatement d'une ombre noire et opaque, protectrice. Ainsi dissimulée, le nuage noir commença à avancer en courant vers l'endroit où se trouvait le corps du mutant, évitant tant bien que mal les balles qui continuaient toujours de pleuvoir.

Des ténèbres poisseusses et méphitiques envahissent le hall. La jeune femme courre vers l'endroit où elle estime avoir abandonné le corps sans vie du mutant mais elle avance en aveugle.
Il est certainement mort maintenant. Ses blessures auraient tuérs un éléphant.

Les balles sifflent autour d'elle. Si l'obscurité la rend invisible, elle ne la protègent pas des projectiles meurtriers.
Elle touche le corps et réalise trop tard alors que les ténèbres se dissipent...
Ce n'est pas le mutant... mais l'un des commandos dont la cuisse est sanguinolente. Il braque son automatique sur la tête de nefertari...

(HJ : tu m'en veux pour me faire subir tout ça ? )

*Merde.*

Nefertari se retrouva face à face avec le fû d'un Magnum semi-automatique 4mm, au chargeur plein, braquée sur elle. Ses pupilles louchèrent sur l'objet avant de constater que ce n'étaient pas le mutant qu'elle avait trouvé mais l'un des soldats blessés - accessoirement un ennemi.

Pétrifiée de surprise, elle n'eut que le temps de tenter de dévier la balle, en saisissant son poignet, alors qu'il allait appuyer sur la détente...

La jeune femme attrape la main du commando, la lui tord rapidement jusqu'à retourner l'arme contre lui et ouvre le feu à plusieurs reprises dans sa poirtine.

Elle apperçoit une porte de service à une dizaine de mètre...

[HJ : désolée pour le retard, mais je suis en pleines révisions, c'est le rush... horrible.]

L'instant de panique passé, l'ennemi éliminé, Nefetari observa ce qui l'entourait et le retour de son scarabée-tatouage lui confirma ses impressions.

Elle devait fuir, ou mourir... la solution était toute trouvée. Le choix s'imposait de lui-même.

Vaincue, elle sortit par la porte de sortie entr'aperçue, laissant quand même aux soldats un souvenir non négligeable, à savoir le chat démon, affaibli mais toujours en service.

Elle courut dans la rue, pleine de sang, effrayant quelques passants et s'engageant sur la route fréquentée. D'un leste et ample mouvement, elle s'accrocha à l'arrière d'une camionette à l'insu du conducteur alors que retentissaient déjà au loin les célèbres sirènes de police. Certainement leur avait-on signalé une fusillade violente à la gare...

Nefertari sera les dents, s'accrochant tant bien que mal au véhicule qui la transportait clandestinement. Ils s'éloignaient rapidement, c'était une bonne chose, mais elle regrettait d'avoir laissé son associé pour mort au milieu de la bataille.

Elle leva le regard au ciel : elle était vivante, et dans ce métier c'était chacun pour soi. La camionette tourna à droite et comme elle allait prendre l'autoroute, Nefertari descendit en roulant sur le macadam, manquant de se faire écraser.

Elle se leva, et observa l'endroit où elle était. Elle l'ignorait, mais trouverait sûrement une voiture à voler pour retourner chez elle et changer de planque. De nombreux témoins la décriraient, il valait mieux se faire discrète...
De plus les hommes survivants qui les avaient attaqués ne manqueraient pas de référer de sa présence à leur supérieur, raison de plus pour se terrer dans un coin et ne pas en sortir jusqu'à ce que les choses se soient calmées.

Nefertari sort dans la rue au milieu des gens panniqués qui regardent en direction de la gare.

Soudain un gros 4x4 noir s'arrète à sa hauteur. La vitre se baisse.
Au volant son compagnon... indemne.
Il se penche pour lui ouvrir la porte et lui dit :

- Monte.

Nefertari écarquilla si fort les yeux qu'elle en eu mal. Lui, vivant, indemme !!! Impossible. A toute vitesse, son esprit lui souffla que ce pouvait être un imposteur. De la même manière, une pensée vint s'y rajouter disant que si c'était le cas il ne la laisserait pas filer et que mieux valait jouer le jeu.

Et elle n'avait rien à perdre.
Et elle ne connaissait pas le pouvoir de son associé. Peut-être l'auto-régénération ?

Elle monta à bord du 4&4, mit sa ceinture et déclara en se tournant vers lui :

"Il serait temps que vous m'en disiez un peu plus sur vous, histoire que je sache enfin dans quoi je me précipite vraiment. J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de choses que vous me cachez, et je ne compte pas foncer tête baissée. C'est soit la vérité, sur vous et la mission, soit rien et vous ne pourrez pas m'y forcer."

Le mutant démarre rapidement en faisant un écart pour échapper à la circulation ralentie au niveau de la gare. Il passe sur un terre-plein et roule sur une voie en sens inverse jusqu'à une rue perpendiculaire dans laquelle il guide le véhicule avec efficacité pour rejoindre une autre avenue.

- Vous voulez savoir quoi ?

Il conduit habilement mais très vite. Il prend la direction du périphérique.