Le laboratoire du Fauve

Quelque part dans les sous-sols de l'Ecole, Hank MacCoy a fait installer un laboratoire ultra-moderne qu'il utilise lorsqu'il travaille à l'Institut. Parfois même, il y conduit ses élèves les plus prometteurs.

C'est l'une de ses retraites préférées juste après la bibliothèque. Il y passe un temps considérable. Il y a toujours des dizaines d'epériences en cours qui bouillonnent, fument, grondent, vrombissent... dans un ballet permanent.

A l'instar de la chambre du Fauve, le laboratoire est parcouru en tous sens de barres fixes auxquelles le mutant aime à se suspendre pour réfléchir, pour se balancer avec aisance d'un coin à l'autre de la pièce en quelques secondes ou pour utiliser simultanément 3 de ses 4 mains.

Les pièces qui le composent sont un condensés de tout le matériel que l'on peut rassembler en matière de sciences exactes et naturelles.
Le laboratoire est à une pression inférieure à la pression atmosphérique pour éviter que quoique ce soit en sorte par un courant d'air. Il est isoler du reste de l'Institut par des sas hypobares truffés de détecteurs et des murs d'aciers trempés de 50 cm d'épaisseur, renforcés avec du plomb.

Difficile de faire un inventaire précis : les instruments de dissections ou la verrerie de chimie la plus complexe côtoie des appareillages de pointes tel que des spectromètres de masse, des microscopes électroniques un séquenceur ADN ou un scanners IRM.

Plusieurs salles sont réservées à l'étude des bactéries, virus et autres microbes pathogènes avec une douche de décontamination.
D'autres sont le royaume de la physique newtonienne ou quantique, de la mécanique des fluides et de la thermodynamiques...
D'autres enfin sont remplis d'immenses calculateurs à la puissance jusque là jamais atteint qui participe d'ailleurs de l’existence de CEREBRO.

la verrerie de chimie y côtoie les caissons stériles des études de bactério-virologie, les pièces en pression négative sont à coté des scanners.

Tout ce fatras scientifique à pourtant un thème commun :
l'étude de la mutation !

Aya vistait, seule, l'institut charles xavier
elle n'y était que depuis quatre jours et ne connaissait que la cuisine, le hall et les chambres..
Elle entra, dans ce qui devait ètre un laboratoire...

Le Fauve, ses lunettes sur le nez, seulement vêtu de son pantalon de cuir renforcé noir et jaune, est suspendu la tête en bas par une patte. Une de ses mains tient, devant ses yeux, un porte-tubes de 20 tandis qu'une autre ajoute minutieusement, dans chaque solution, une goutte d'un liquide verdâtre et que la troisième note les résultats sur un bloc note.

Soudain il s'arrête, tandis que l'un des tubes mousse dangereusement.
Il hume l'air et perçoit une fragrance de jeune femme... une élève ?

Il se contorsionne avec une extraordinaire souplesse pour faire face à Leshaya et dans un rugissement demande :
- Vous désirez mademoiselle ?

Leshaya le regarda
" pas vraiment.... mais en fait je me suis perdue...."

Le Fauve sourit et tout en reprenant sa manipulation, il dit :
- On est perdu que si on ne se sent pas bien là où on est.

Il note quelque chose de la patte qui tient le crayon tout en continuant à verser des gouttes dans les tubes à essai alignés :
- Vous pouvez m'approcher la phényl-phtaline s'il vous plait ? Là, la fiole rouge avec l'étiquette blanche au bout de la paillasse.

Aya regarda les fioles alignées et lui tendit celle qu'il lui avait demandé
"voila...au fait je ne me suis pas présentée.. je suis leshaya Carter..."

Le fauve repose la fiole verdâtre sur la paillasse devant lui pour attraper celle que lui tend la jeune femme.
- Merci. Hank. Hank MacCoy. Enchanté mademoiselle.

Il ajoute à nouveau quelques gouttes du nouveau réactif dans les tubes à essai de la première rangée seulement. Il pose délicatement la phényl-phtaline sur la table et plus délicatement encore le porte-tube. Il note quelque chose avant d'abandonner son crayon sur le bloc.

Il se balance et attrape une des nombreuses barres qui parcourent le labo. Il se redresse tête en l'air et se laisse tomber avec agilité devant Aya.
- Il Faut attendre maintenant ! La patience c'est la science de la Réussite.

Il sourit :
- Alors racontez moi ! Qu'est-ce que vous cherchez dans les sous-sols de l'Institut ?

" j'en sais rien... en fait je suis arrivée il ya peu et je visitais un peu... la curiosité est l'un de mes plus grands défauts!!!"
aya éclata de rire
"et que cherchez vous a ... faire ... des réactions chimiques ou des trucs comme ça???"
Aya le regarda et jeta un coup d'oeuil autour delle

Le Fauve ouvrit un oeil plus que l'autre :
- La curiosité est un vilain défaut... quand il n'est pas utilisé dans le bon endroit ! Ici c'est le Temple de la curiosité. C'est un crime que de ne pas en faire preuve.

Le Fauve tendit son bras disproportionné vers la jeune femme et d'un geste de la main lui demanda d'approcher. Il s'accroupit pour mettre sa grosse tête velue au niveau du porte-tube :
- La phénylphtaline, ou phénolphtaleine, est une substance chimique de synthèse qui accroit le péristaltisme intestinal en agissant au niveau des plexus intra-muraux. Il entraine la résorption du sodium et du glucose par le grêle et enfin provoque la secrétion d'eau et d'électrolytes au niveau du colon. Bref c'est un laxatif ! Tu sais ce que c'est qu'un laxatif ?

Il regarde la jeune femme un moment interdit puis reprends :
- Mais ce qui nous intéresse ici c'est que c'est un composé qui change de couleur selon la valeur du pH de la solution dans laquelle on le place. Sa zone de virage est située entre pH égal à 8,2 et 10,0. La phénolphtaléine est incolore pour les pH inférieurs, rouge pour les pH supérieurs et rose entre les deux. Autrement dit , la phénolphtaléine est un marqueur pour les solutions basiques , ayant un pH supérieur à 7.

Il se retourne avec un sourire réjouit vers la jeune femme :
- La solution verdâtre est un extrait de sécrétion prostatique d'un taureau possédant un gène très homologue à celui de la mutation : le gène X. Ce taureau ne transmet jamais ce gène. Je cherche à découvrir si des enzymes ne profiterait pas de l'alcalinité supérieure de la solution pour éliminer la mutation. J'ai donc réaliser 20...

Il se retourne avec une mine extasiée vers Aya avant de faire une figure penaude :
- Je t'ennuie hein ?

"non non c'est juste un peu compliqué!!!"
elle lui sourrit
"donc en bref, vous cherchez a reproduire des gènes de mutants?"

Le professeur sourit :
- Non. Je cherche seulement à comprendre le gène X. C'est de la science fondamentale, de la... curiosité ! Si tu préfères, je me glisse sans autorisantion...
Il fait un clin d'oeil à la jeune femme.
- ...dans le laboratoire top secret des sous-sols de la Vie pour y comprendre ce que le "scientifique"qui s'y trouve bricole... juste comme ça, pour explorer.

Il sourit.
- Vous voulez un chocolat ? Je ne vous propose pas un Soda. Dans un labo de chimie ça pourrait nous réserver des surprises.

Aya éclata de rire et sourrit
"pourquoi pas?"
elle le regarda
"et donc... vous allez chercher a reproduire le gène X?"

Le professeur bondit sans élan pour attrapper une barre au-dessus de lui et se balança à travers la pièce, tantôt tête en haut, tantôt tête en bas, vers la machine à chocolat qu'il avait récupéré dans une puce et modifié jusqu'à ce qu'elle fasse le plus crémeux des chocolats.

Tête en bas, il prit 2 tasse et lança sa machine infernale qui se fit soudain bruyante.
Puis, toujours pendu par ses pattes postérieurs regarda la jeune femme et réexpliqua patiemment :
- Non je ne vais pas "reproduire" le gène X. On l'a identifié il y a mainteant quelques années. Il s'agit ici simplement comment il fonctionne. Le but est plus de pouvoir intervenir si il dysfonctionne que de l'utiliser pour créer quoique se soit. Tu comprends ? Nous ne fabriquons rien ici, nous étudions. Tu vois la différence ?

Il récupéra les tasses et en offirt une à la jeune femme sans en renverser une goutte :
- Le fait d'être entrer dans ce laboratoire ne t'oblige pas à y revenir pour le faire exploser. Tu vois ?

Il but une gorgée :
- Et bien pour moi c'est pareil ! Le gène X est dangereux. Je veux le comprendre mais de là à essayer de le maîtriser pour en faire un gène domestique, il y a des monstruosités entre les deux.

Il sourit gentilment.
- Les grosses bêtes bleus ont aussi une conscience.

"vous ne devriez pas dire cela..."
elle le regarda
" vous n'avaez peut ètre pas l'apprence d'un humain mais tout le monde a une conscience et un coeur et il arrive mème que les humains se conduisent comme des bètes sauvages.... Personne n'a droit de juger a cause de kl'apparence..."
Aya le regarda dans les yeux et but une gorgée du chocolat.IL était vraiment très bon
"très bon ce chocolat"

Le Fauve lança un regard attendri vers la jeune mutante :
- Si on ne peut pas rire de soi de quoi peut-on rire ?

Il avala son chocolat la tête à l'envers.

Aya sourrit
" je sais que vous plaisantiez mais mème quan on plaisante on aborde le sujet de cette manière et donc voila....."
elle le regarda et but une nouvelle gorgée de son chocolat

Le professeur repose sa tasse et retombe sur ses pieds :
- Tu as raison.

Il sourit.

Aya sourrit
" donc... vouc étudiez le gène X en fait?"

Le professeur conclut :
- C'est ça ! Je travaille sur le gène X comme d'autres étudient le moyen-âge ou le Big Bang.